CE RETARDEMENT POUR VOIX SEULE
avec dix-sept gravures de Venise de la collection Mancel
publié aux éditions Isoète en 2006
« Venise est une ville en boucles, en "rubans" dira le poète. Quand on y erre et que, volontiers, on s'y perd, on croit sortir de ces boucles, alors que, bien au contraire, on finit par se sentir enserré. De là un sentiment d'incertitude et de sensation d'effacement entre le dedans et le dehors, le rêve et la réalité, l'eau de la lagune et les îles. Commence alors l'histoire de se perdre et comme dans un rêve les sons, les paroles n'arrivent pas jusqu'aux oreilles. Plus les gesticulations de certaines statues sont évidentes exprimant des sentiments exaspérés, moins on entend leurs cris il ne reste alors pour nous que le silence, un sentiment de flottement et l'impression que, faute d'espace, tout s'échappe dans une disparition verticale (...) »
H. O.