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                                             La part du blanc

 

                          Editions Xavier Barral Flash site Odéon n°5, livre sonore, 2000.

                          Avec des reproductions de Opalka / Nemours et Parmiggiani

La part du blanc.
Initialement conçue pour quatre peintres, « La Part du blanc » se compose de quatre poèmes,

partition d'un seul tenant : 
« Quatre carrés blancs » à deux voix pour Aurélie Nemours.
« Conduite lumière » à deux voix pour Roman Opalka.

« Le dépliement triptyque » à trois voix pour Simon Hantaï.
« La présentation » à quatre voix pour Claudio Parmiggiani.

Bien des blancs sont là : du chromatisme le plus nuancé aux plus violentes oppositions :
stridentes, éclats du blanc, cris de mouettes pour exprimer le deuil, allant jusqu'au
paroxysme blanc de la neige : le rouge comme, par exemple, le mot hongrois « linge rouge »

« biberfehér ».
Chaque mot étant là, dirait-on, pour toucher tous les points névralgiques du silence.

« Conduite lumière » ou la saturation du blanc jusqu'à l'évanescence.

À deux voix pour Roman Opalka.
Ce poème est composé de deux parties : Prélude et Fugue.

Prélude : le lieu en serait par exemple la Baie du Mont St Michel, La forme est épurée.

Les deux voix se superposent complètement avec une lenteur extrême presque un chuchote-
ment et sont traitées ainsi jusqu'à l'évanescence.

Fugue : le traitement rythmique est rapide. Les deux voix Fuguées sont vives et nettes pour
souligner l'avancée inexorable des nombres de l'œuvre d'Opalka.

« Le dépliement triptyque » ou la quintessence des éclats blancs. À trois voix pour Simon Hantaï.

Le poème est orchestral, dense, avec les trois voix constamment superposées comme un
grand drap que l'on secoue, avec le claquement des nœuds à défaire comparable au cri de la
naissance, à Sa violence, à la violence du blanc à l'entrée du jour.

Ici fout converge vers le mot « lilas » qui, pour Simon Hantaï, comme « Tabula lilas », exprime
la quintessence des « éclats blancs ».

Tout en restant du domaine du dit poétique, la lecture agit plutôt comme un « concert vocal »,
un « chant parlé ».

En ce sens, l'œuvre S'approche de la musique contemporaine, telle, par exemple, l'œuvre
vocale de Xenakis, parenté non voulue sans doute : la marque du contemporain.

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                        Roman Opalka                                       Claudio Parmiggiani 

                    Hisashi Okuyama                                               Aurélie Nemours

Extrait de "Conduite lumière"

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