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LE JARDIN DES FUGUES

pour deux voix

publié aux éditions Mémoire Vivante en 2008

​Ce long poème partition à deux voix est composé à la manière des fugues de J.S Bach.

Le Jardin des Fugues, titre du poème est d’ailleurs probablement le vrai nom de l’art de la fugue, la dernière composition de Bach.

Les voix viennent de loin, les bruits sont légers, presque imperceptibles captés sans voir dehors, dans une pièce fermée comme dans une chapelle devant la mer.

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L'idée musicale se superpose aux fugues d’Arthur Rimbaud et à son désir de retour dernier à Roche son    « port » de départ et ce retour n’a pu se réaliser que par la mer jusqu’à Marseille.

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Dans le poème, le port choisi est Port Coton à Belle-Isle-en-Mer, aussi nommé pour ses jours de tempête quand un tas d’écume s’élève en tourbillons emportés par le vent pour retomber comme du coton ou des flocons. Port Coton appelé aussi « jardin blanc » par le poète. Dans le jardin du monde, fugue ou pas : impossible de sortir et celui qui garde la mémoire où l’enlève, c’est, dans ce poème, l’océan, lui qui donne vie ou l’emporte.

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Assourdissant, impétueux souvent, il enferme aussi la profondeur du silence. Port Coton devient alors comme le port définitif et le silence est dit symboliquement à la toute fin à travers les mots de Hölderlin :

« Je prends la liberté de m’arrêter ». Malgré la présence de la mer, le style est sec, tranchant, retenu, sans
ornementation. 

 

La résonnance des voix avoisine le silence et ceci dans une coulée fuguée comme celle d’une partition musicale d’un seul tenant.

Affiche pour le Musée des Beaux-Arts de Caen en 2004

Cartons d'invitation pour le Musée Malraux en novembre 2008

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