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UTINAM

avec un frontispice de Colette Brunschwig

pour la citadelle de Besançon, 1997

Critique de Philippe Mathieu pour UTINAM en 1997

« Utinam est un chant, un choc.

 

Ne cherchez pas d'explication rationnelle. Okuyama ne ratiocine pas, sa prose jaillit du tréfonds de son être et il l’exprime pour se dégager d’une insupportable tension née de ses rencontres avec un lieu si peu ordinaire : la citadelle Vauban de Besançon.

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Ce lieu, il le scande à sa façon, avec ses mots, ses antiennes, ses obsessions, nourri(e)s de Bach ou de Rimbaud.

Prose dépouillée, épurée, condensée, fruit d’une ascèse ancrée dans le silence et qui conduit à l’essence.

Puissance des éléments : d’une neige qui vocifère (« neigifère »), d’un soleil qui tape... Puissance d’une énergie tellurienne emmurée, concentrée, contrecarrée dont seule la verticalité - l’ascension ou la chute - libère l’expression. Expression heurtée, pesante, usante, violente, folle. Expression rugueuse, rigide, tragique et belle à la fois. Ici se côtoient le ciel gris et le vert de grisé, le cri et la craie, le hallali et le credo, le lys et la mort.

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Utinam n’est pas un vain mot. »

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Philippe Mathieu
Directeur général
SEM de la Citadelle

 

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